Logistique

Résultats de la 22ème enquête sur les besoins en emplois et en formations dans la logistique

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En 2015, un rebond de l’activité logistique et une hausse des emplois d’opérateurs logistiques, notamment à la préparation des commandes et à l’emballage.
Pour 2016, des voyants au vert avec prévision d’une croissance de l’activité logistique et en conséquence des perspectives d’emploi positives.

Pour la 22ème année consécutive, l’enquête logistique 2015-2016 de l’AFT porte sur la conjoncture, l’évolution des stratégies et organisations logistiques, la gestion des emplois et des recrutements, les politiques de qualification, et enfin les besoins en formation. 

BILAN 2015

  • Une activité en hausse
    Parmi les établissements sondés (voir méthodologie), une majorité d’entre eux a constaté une augmentation de l’activité logistique en 2015 ; notamment pour les secteurs de l’industrie agroalimentaire et de la chimie pour lesquels les établissements sont cinq fois plus nombreux à avoir observé une croissance plutôt qu’une diminution. Ce  regain a mécaniquement entraîné une hausse des volumes confiés en sous-traitance pour neuf établissements sur dix.
  • Augmentation des effectifs profitant aux opérateurs logistiques
    Toutes tailles confondues, près de la moitié des établissements interrogés déclarent avoir procédé à des recrutements de salariés de la logistique en 2015, mais ils sont jusqu’à 70 % du côté des prestataires Transport-Logistique d’au moins 100 salariés. Ces recrutements se sont prioritairement orientés sur des postes d’opérateurs logistiques à la préparation de commandes et à l’emballage. 
  • L’automatisation et la robotisation n’entraînent pas de compression des effectifs
    Plus d’un établissement sur cinq d’au moins 100 salariés possède des entrepôts automatisés ou équipés de robots. Parmi ces établissements, ils sont trois sur cinq à avoir installé des convoyeurs automatiques et plus d’un tiers des établissements se sont dotés de transtockeurs. Les systèmes de robotisation sont mis en œuvre trois fois sur dix pour limiter les déplacements des opérateurs logistiques et dans plus d’un tiers des cas, ils visent à optimiser la préparation de commandes et la palettisation. 
    Dans 80 % des établissements, ces investissements n’entraînent pas de compression des recrutements ni des effectifs, mais ils contribuent à améliorer la sécurité et éviter les accidents du travail pour 60 % des sondés et, surtout, à réduire la pénibilité des tâches (dans 80 % des cas).
  • Les tablettes tactiles font leur entrée dans les entrepôts
    Près d’un établissement sur dix d’au moins 100 salariés a équipé ses entrepôts de tablettes tactiles. Elles sont utilisées par exemple lors des tâches d’inventaire ou de préparations de commandes pour communiquer en wifi ou sur le réseau mobile (4G) avec un WMS (30 % des répondants en sont équipés) ou plus souvent avec un ERP (près des trois quart des établissements en sont dotés).
  • Un intérêt certain pour le nouveau dispositif « Label CO2 »
    Trois prestataires sur cinq soumis à obligation d’affichage des émissions de CO2 des prestations de transport ont mis en œuvre en 2015 des actions particulières pour satisfaire cette obligation, ou prévoient d’en prendre en 2016. Pour les deux tiers de ces établissements, les mesures prises ou envisagées relèvent de la formation des salariés en poste.
    37 % des prestataires transport-logistique concernés par l’obligation d’affichage des émissions de CO2 ont entendu parler du nouveau « Label CO2 », et parmi eux 55 % n’excluent pas de s’y engager en 2016.
  • Politiques de qualifications
    Le volet formation de cette Enquête relève notamment plusieurs éléments marquants : 
    • les préférences de recruteurs en matière de diplôme ou de titre professionnel logistique ne sont pas toujours en phase avec l’offre de formation. Ainsi, par exemple, les recruteurs de 100 salariés et plus privilégient largement les sortants d’un Bac Pro Logistique (38 % des suffrages) que des titulaires de Titres professionnels logistiques, pour les postes d’opérateurs.
    • l’apprentissage est davantage utilisé pour les formations post bac (36 % pour des postes de techniciens/agents de maîtrise contre 20% d’établissements pour des postes d’opérateurs logistiques).
    • la proportion d’établissements de 50 à 99 salariés ayant réalisé en 2015 des formations continues pour les salariés affectés à la logistique diminue de quatre points à 53 % (-1 point pour les établissements d’au moins 100 salariés à 60 %). Toutefois les établissements qui prévoient une croissance des salariés de la logistique envoyés en formation en 2016 sont les plus nombreux. Ainsi, les prestataires transport-logistique d’au moins 100 salariés sont deux fois plus nombreux à anticiper une augmentation des effectifs logistiques en formation en 2016 que leur diminution.
    • les obligations et responsabilités de l’employeur pour garantir l’hygiène, la sécurité au travail, et la prévention des risques, ont largement impacté la politique de formation des cadres. Ainsi, la prévention des risques professionnels est devenue le premier motif de formation pour le personnel logistique d’encadrement (cité par 43 % des répondants) devant les techniques de management (41 %).

PERSPECTIVES POUR 2016

  • Une demande de prestations logistiques appelée à croître
    Plus de deux établissements sur cinq de l’industrie ou du commerce anticipent une croissance de leur activité logistique en 2016, tandis que moins d’un sur dix s’attend à un repli de l’activité. Parallèlement, trois fois plus de prestataires Transport-Logistique s’attendent à une hausse de la demande en prestations logistiques qui leur sera adressée en 2016 plutôt qu’à une baisse.
  • Emploi : des perspectives favorables
    Quelle que soit leur taille, les établissements sont plus nombreux à prévoir une croissance des effectifs logistiques en 2016 que des destructions d’emploi. Une tendance qui se confirmerait notamment par des recrutements d’opérateurs logistiques.

Méthodologie de l’Enquête

Son échantillon, constitué à partir des statistiques de l’INSEE, comporte 445 établissements de 100 salariés et plus - ce qui représente un taux de sondage de 9 % - appartenant à sept secteurs d’activité retenus en raison notamment de leur poids en effectifs logistiques :
Industries agricoles et alimentaires,
Pharmacie, parfumerie et entretien,
Industrie automobile,
Industrie des équipements mécaniques
Chimie, caoutchouc, plastiques,
Commerce,
Prestataires transport/logistique.
En complément, 118 établissements de taille plus réduite (de 50 à 99 salariés) ont été interrogés dans le secteur du commerce et chez les prestataires logistiques, ce qui porte à 563 le nombre total d’établissements sondés.

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